La Cité des Arts et des Sciences est aujourd’hui l’un des lieux les plus emblématiques de Valence. Avec ses formes futuristes, ses immenses bâtiments immaculés et ses vastes bassins d’un bleu éclatant, ce complexe attire chaque année des millions de visiteurs venus du monde entier. Symbole d’audace architecturale et d’innovation culturelle, il est devenu un passage incontournable pour quiconque découvre la ville.
Pourtant, peu de gens imaginent que cet espace spectaculaire n’était autrefois qu’un ancien lit du fleuve Turia, laissé à l’abandon après sa déviation à la suite des inondations catastrophiques de 1957. Là où ne subsistaient que terrains vagues, friches industrielles et zones insalubres, la municipalité a su repérer le potentiel d’un projet capable de transformer radicalement la ville.
L’histoire de la Cité des Arts et des Sciences montre ainsi comment Valence a réussi à convertir un problème urbain en un véritable moteur culturel, touristique et identitaire. Ce projet visionnaire a non seulement redonné vie à un espace oublié, mais il a également contribué à façonner l’image moderne et dynamique de la ville, aujourd’hui reconnue comme un modèle de réinvention urbaine.
Ainsi, la Cité des Arts et des Sciences illustre parfaitement la capacité d’une ville à se réinventer et à créer un espace aussi utile qu’esthétique.
Tout savoir sur la Cité des Sciences !
Un ancien lit de fleuve transformé en opportunité
En 1957, une terrible inondation frappe Valence. Pour éviter que cela ne se reproduise, la ville décide de détourner le fleuve Turia. L’ancien lit reste vide pendant des années, devenant une longue friche au cœur de la ville.
Dans les années 1980 puis 1990, la municipalité comprend que cet espace représente une occasion unique : en faire un vaste parc et accueillir un projet culturel d’envergure. C’est ainsi que naît l’idée de créer un complexe dédié aux sciences, à l’art et à la nature, un lieu capable de dynamiser la ville tout en lui offrant une nouvelle identité.
La vision futuriste de Santiago Calatrava
Pour concevoir ce projet, la ville fait appel à l’architecte valencien Santiago Calatrava, connu pour ses constructions à l’allure sculpturale. Il imagine une architecture inspirée par la nature, le mouvement et la lumière méditerranéenne. Ses bâtiments aux formes courbes, étirées et parfois organiques donnent l’impression d’appartenir à un futur lointain.
Il est rejoint par l’ingénieur-architecte Félix Candela, spécialiste des voûtes et des coques en béton, qui participe notamment à la création de l’Oceanogràfic. Ensemble, ils définissent la signature esthétique du complexe : un univers blanc, lumineux, presque irréel.
Un projet construit étape par étape
La Cité des Arts et des Sciences n’a pas été construite en une seule fois, mais petit à petit. Le premier bâtiment à ouvrir est l’Hemisfèric, en 1998. Avec sa forme d’œil posé sur l’eau, il devient tout de suite un symbole du projet. Deux ans plus tard, en 2000, c’est le Musée des Sciences Príncipe Felipe qui ouvre ses portes, puis l’Oceanogràfic en 2001, qui devient alors le plus grand aquarium d’Europe.
En 2005, le Palais des Arts Reina Sofía vient compléter l’ensemble en offrant à Valence un opéra moderne et imposant. Par la suite, d’autres éléments comme l’Umbracle, l’Ágora et le pont Assut d’Or viennent s’ajouter et donnent encore plus de cohérence au site. Aujourd’hui, la Cité s’étend sur plus de deux kilomètres le long de l’ancien lit du fleuve Turia.
Une transformation profonde de Valence
La Cité a profondément changé l’image de Valence. Elle est devenue l’un des lieux les plus visités d’Espagne et a permis de donner un côté « nouveau » à la ville comme une destination moderne tournée vers la culture et l’innovation. Les habitants ont également bénéficié de cette transformation : le site et les jardins du Turia sont devenus des espaces de promenade, de loisirs et d’activités en plein air.
Cette dynamique a eu un impact économique important. Les quartiers environnants se sont développés, les commerces se sont multipliés et le tourisme a connu une forte croissance. La Cité a contribué à créer une nouvelle attractivité, tant pour les visiteurs que pour les habitants.
Conclusion
La Cité des Arts et des Sciences est un symbole de la capacité de Valence à se réinventer. Ce qui n’était qu’un ancien lit de rivière abandonné est devenu l’un des complexes culturels et scientifiques les plus célèbres d’Europe. Grâce à la vision de l’architecte et à l’ambition de la ville, Valence s’est dotée d’un lieu unique où se rencontrent architecture, science, nature et art. Aujourd’hui encore, la Cité continue d’incarner l’avenir et une nouvelle vision de Valence.